Les Barbies Noires

La sortie du premier dessin animé de Disney avec une héroïne noire fait couler beaucoup d’encres. Nous avons toutes grandis en regardant Cendrillon ou Blanche neige et il aurait fallu attendre 2009 pour qu’enfin, les petites filles noires s’identifient à une princesse qui leur ressemble. Waouh.  Ce qui nous amène à un autre sujet : les barbies noires.
 

La barbie est LE jouet avec lequel chaque petite fille s’est amusée à un moment ou un autre. Elle représente la femme par excellence : mince, belle et blonde aux yeux bleus. Inconsciemment, nous avons incorporé dès le plus jeune âge cet exemple comme l’idéal féminin de la beauté. En grandissant, toujours inconsciemment, on cherche à se rapprocher le plus possible de ce modèle.




L’acceptation de soi devient donc difficile, le cheveu crépu rejeté. Ce n’est qu’en 1990, soit près de 40 ans après l’arrivée de la première barbie que la barbie noire a fait son entrée. A l’époque, elle n’était qu’une réplique de la  barbie blanche, avec une couleur plus foncée. Elle n’avait ni des traits, ni des cheveux « ethniques ».
 

L’identification, surtout quand on est enfant, est un processus naturel et le fait de ne pouvoir s’identifier à aucun modèle conduit à un rejet de soi.
 

Aujourd’hui, on peut trouver (en cherchant bien) des poupées aux caractéristiques ethniques, mais elles restent encore peu communes. Nous ne disons pas que toutes les petites filles noires devraient jouer avec des poupées noires, le but ici n’est pas d’entrer dans une sorte de communautarisme, mais il est essentiel qu’elles aient un modèle auquel s’identifier. Cela leur permettrait de savoir qu’il y a une place pour tout type de beauté, même dans le monde merveilleux de barbie.
 

Voici la désormais célèbre étude réalisée par les psychologues Kenneth et Mamie Clark aux Etats-Unis. Ils ont cherché à déterminer l'impact de la ségrégation sur l'estime de soi chez des enfants noirs américains. 



















 

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